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Une micro forêt à la Clinique de Seclin

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Parmi les actions développement durable initiées par l’EPSM Lille-Métropole, une micro forêt va grandir aux abords de la Clinique de Seclin (pôle Pévèle et Carembault). Portée par l’EPSM Lille-Métropole, la démarche s’articule autour d’une dynamique thérapeutique et de préservation de l’environnement. A partir du 22 novembre 2021, les plantations sont réalisées avec les patients des 10 pôles de psychiatrie et santé mentale de l’EPSM Lille-Métropole, en lien avec la ville de Seclin (enfants des écoles et centres aérés).

Inspirée de la méthode Miyawaki, cette micro forêt ou forêt résiliente de 400 m2 constituera un petit écosystème forestier, à la végétation dense, fonctionnant selon les principes d’une forêt primaire. Le botaniste japonais, Akira Miyawaki appelle ces espaces végétalisés des “forêts de protection de l’environnement”. « C’est plus une façon de penser l’aménagement et la vie de la foret qu’une méthode normée » explique Thibaut Garin, infirmier et ambassadeur développement durable à l’origine de l’idée. Dédiée aux milieux urbains et péri-urbains, une forêt résiliente apporte de nombreux bénéfices effet climatiseur naturel de l’arbre, filtrage des particules fines et captation du CO2, petit poumon vert, gestion des eaux de ruissellement et restauration des sols dégradés, habitat privilégié pour la faune et la flore ou encore espace de bien-être, d’inspiration, de pédagogie et de ressourcement pour les habitants.

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4 grands principes

En premier lieu, il convient de dresser le potentiel naturel de végétalisation de la future forêt. En amont, un travail d’observation est indispensable, visant à identifier les espèces natives (poussant spontanément sur zone sans intervention de l’homme) qui constitueront la future micro forêt. Elle comprend un mélange d’arbustes, d’arbres de taille moyenne et de grands arbres. Ici, 30 à 40 espèces : chêne, charme, tilleul, érable, orme, sorbier des oiseleurs, noisetier, saule blanc, saule marsault, fusain d’Europe, aubépine, …

Ensuite, il faut créer les conditions optimales d’enracinement et de développement. Le sol est un des éléments déterminants de la vie de la micro forêt, afin de garantir des conditions optimales à la bonne prise des jeunes plants et d’assurer leur développement, un enrichissement du sol a été réalisé.

Il est nécessaire alors planter de façon très dense. La méthode Miyawaki préconise de planter 3 arbres par mètre carré dans notre région et d’y associer les 3 strates d’une forêt naturelle : l’ourlet (la lisière), le manteau (arbustif), le cœur de forêt (essence de haute futaie). Cette densification permet des phénomènes d’association et de compétition douce entre ces espèces qui favorisent ensuite la croissance des arbres.

Enfin, ces micros forêts deviennent très rapidement autonomes. Dès la 3e année, la main de l’homme peut se retirer, l’écosystème devient adulte et peut accueillir une grande biodiversité. « Nous espérons déjà un bon développement d’ici un ou deux ans. On parlera d’une micro forêt proprement dit à partir d’une quinzaine d’années » explique Bertrand Poulet, Responsable du service espaces verts de l’EPSM Lille-Métropole.

Les végétaux sont des essences indigènes, produites dans une pépinière locale. Ils sont adaptés à leur environnement et ont des affinités avec la faune locale. Le sol ne nécessite aucun traitement chimique puisque ces espèces savent se nourrir et se défendre seules.

La démarche s’inscrit dans la politique développement durable initiée par l’établissement depuis 2009.

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